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On est deux, on part pendant 10 mois, de l'Est vers l'Ouest, pour découvrir, s'ouvrir...

Parce qu'on veut vivre nos rêves plutôt que de rêver notre vie...

 

Iphone Corse 2011 275

 

 

On Est Là!

7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 18:19

Bonjour à tous,

 

Enfin l'article du retour... 

Nous sommes rentrés depuis fin juillet… déjà, et ça passe tellement vite !!

Nous avons été accueillis par une fine équipe, avec des drapeaux de tous les pays que nous avons traversés, du champagne et du saucisson, le tout à déguster sur place, au milieu du hall d’arrivée d’Orly ! Vraiment chouette !

Un retour joyeux et émouvant, merci à ceux qui sont venus nous sauter dans les bras, ça nous a fait chaud au coeur !

retour.png

 

On nous a souvent demandé si c’était dur de rentrer… Alors pour faire court, avoir repris nos marques ici en été où les gens sont assez disponibles, où on enchaîne les barbecues n’est pas le plus dur. On en reparlera peut-être cet hiver…

 

293 jours de l’est vers l’ouest, à travers la Thaïlande, le Laos, le Cambodge, le Vietnam, l’Indonésie, Singapour, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Chili, la Bolivie, le Pérou, l’Equateur, la Colombie et un dernier petit tour à Rio de Janeiro … Des heures interminables de bus, un peu de temps passé dans les trains et pas mal d’heure de vol… On aurait du compter…

Un voyage indescriptible, extraordinaire. On a eu l’impression de vivre ailleurs plutôt que de voyager. Certes, nous avons souvent changé d’endroits (quelques 150 lits différents !!), mais on a eu l’impression de prendre nos marques, petit à petit, malgré les fréquents changements de décors. On s’est fait au mouvement, on a essayé tant bien que mal de s’adapter au fur et à mesure… et on a adoré ! On revient avec des images, des rencontres, des souvenirs plein la tête. On a découvert, on s’est ouvert mais par-dessus tout on a pris du recul, un grand recul, qui nous sert et nous servira longtemps. Peut-être un brin de maturité supplémentaire ?

Merci aussi à ceux qui sont venus partager un bout de voyage avec nous : Antoine d’abord au Vietnam, Perrine et Camille en Indonésie, mes parents ont pris leur suite en Indonésie aussi, et Manon et Sophie, au Chili.

 


Parmi toutes les images qu’on a dans la tête, voici quelques souvenirs (attention ça n’est pas exhaustif !!):

 

Nos 3 villes coup de coeur :

 - Hanoi

 - Sydney

 - Luang Prabang

 

Nos 3 paysages préférés :

 - San Pedro de Atacama et ses environs (Chili)

 - Lady Musgrave (Australie)

 - le salar d’Uyuni (Bolivie)

 

Les 3 pays où on a trouvé les gens les plus sympa :

 - Cambodge

 - Australie

 - Thaïlande

 

Nos 3 coups de gueules :

 - les sacs plastiques partout, partout

 - la corruption et les vols…

 - les dos d’ânes (certes ils permettent aux fous du volant de ralentir un peu et de ce fait de sauver la vie des villageois qui traversent la route, mais quand on est à l’arrière du bus et que les amortisseurs ne marchent plus… bein c’est chiant)

 

Les 3 trucs insolites qui resteront dans nos mémoires pour un bout de temps :

 - plonger avec des raies

 - grimper à 5686m (pour Julien)

 - avoir foulé le plus grand désert de sel du monde

 

Les spécialités qu’on a vraiment envie de re-goûter :

 - le café sua da (Vietnam)

 - le pad thaï (Thaïlande)

 - le Nasi Goreng (Indonésie)

 

Les 3 animaux les plus extra qu’on ait pu voir :

 - fous à pieds bleus

 - manchots à œil jaune

 - baleines à bosses

 

 

On est maintenant installé à Bordeaux, premier appartement commun ! Un nouveau départ, de nouveaux projets. J’ai commencé un master de médiation des sciences. Mon nouveau projet est de faire de la vulgarisation scientifique. L’article dans « Espèces » mais aussi les interventions orales sur l’Antarctique et la science là-bas au Laos et en Australie m’ont vraiment bien plu alors je suis sur la bonne voix ! Quant à Julien, il (re-re)part en Antarctique pour une « campagne d’été », de fin octobre à fin février. C’est une chance d’avoir l’opportunité de mettre les pieds dans cet univers blanc, même si c’est la troisième fois. Ça va être assez étrange de se séparer après tout ce temps passé 24h sur 24 ensemble, on verra bien…

 

Encore MERCI à ceux qui nous ont suivi pendant cette année, c’était vraiment chouette.

A refaire ???!!!

 

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 19:54

Bonjour à tous,

 

Aux dernières nouvelles, nous étions à Bogota et devions de là rejoindre Rio. Pour ne pas prendre un vol international (Colombie-Brésil), extrêmement cher, on a rusé…en allant d’abord à Leticia, toujours en Colombie mais à la frontière avec le Brésil (et le Pérou aussi d’ailleurs ; un peu comme Mulhouse est à l’interface de la France, de la Suisse et de l’Allemagne, mais en plus folklorique !). L’idée était de rejoindre Tabatinga, la ville brésilienne collée à Leticia. Une fois au Brésil, on n’avait que des vols internes à prendre !

 

Nous sommes restés un jour et demi dans cette bourgade au milieu de l’Amazonie. On a recroisé un couple de français, Alexia et Maxime, qui justement nous avait donné ce bon tuyau ! Marrant ! On a passé un chouette moment avec eux (les gars se sont fait couper les cheveux, moi je me suis fait faire une pédicure) et une bonne soirée. Nous sommes ensuite allés à Tabatinga, au Brésil, pour faire tamponner nos passeports. C’est drôle parce qu’à une rue près, on change de langue, de monnaie et d’heure (une heure de plus au Brésil) !! On a eu des pluies diluviennes, je dirai même tropicales, pendant les quelques temps qu’on a passé dans cette région. Hallucinant ! On comprend pourquoi il y a tant de vie, de végétation en Amazonie !

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Pour rejoindre Rio, c’était parti pour un marathon d’attente, d’aéroports et de vols : Tabatinga-Manaus, Manaus-Sao Paulo, Sao Paulo-Rio… le tout en un peu plus de 24h ! Un peu long donc…

A défaut d’avoir foulé « le poumon du monde », on a eu la chance de survoler cette immense mer d’arbres… l’Amazonie. On avait la même sensation que lorsqu’on est au dessus d’un océan : on sait qu’il y a de la vie qui grouille mais on ne la voit pas. On a bien envie d’aller y faire un tour en tout cas… une autre fois !

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On est arrivé à Rio le 17 juillet. Les quelques minutes avant l’atterrissage étaient tout simplement splendides, avec une vue sur la ville éblouissante.

Trois jours à passer ici, chez les « Carioca » (nom qu’on donne aux habitants de la ville). On n’a pas eu de bol parce qu’on a eu deux jours de mauvais temps, avec de la pluie de temps en temps… Mais qu’importe, on a sillonné la ville et on a adoré ! Un endroit mythique, encore un, qu’on a pu découvrir.

On était logé dans un « Cama e Café » (soit un « Bed and Breakfast »), « La Casa de Eric ». Eric, le propriétaire d’une jolie maison dans le quartier de Santa Teresa nous a donc accueillis chez lui, c’était vraiment super chouette. Ce quartier situé sur les hauteurs de la ville cultive un esprit artiste et bobo qui en fait en endroit vraiment agréable.

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Pour la première fois ou presque depuis le début de notre voyage, on avait un temps imparti à passer dans la ville, « non modifiable », alors on n’a pas chaumé ! On est allé voir les plages de Copacabana et d’Ipanema, le fameux stade de Maracanã (en rénovation complète pour la coupe du monde et les JO), le Pain de Sucre, le majestueux Christ Rédempteur (une des nouvelles 7 merveilles du monde). On a aussi flâné dans le centre historique, on est allé voir une exposition de Giacometti au musée d’art moderne (pendant une averse), on a vu l’impressionnant « Sambódromo » qui est le théâtre du carnaval de Rio, là où défile les plus grandes écoles de Samba !

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On est également allé dans un endroit qu’on a vraiment bien aimé : les favelas d’Alemão, situés au nord de Rio. Depuis 9 mois, une sorte de téléphérique (un peu comme ceux qu’il y a dans les stations de ski) permet aux habitants et à qui le désire de rejoindre différents points des favelas. 6 arrêts avant d’arriver tout en haut. C’était une bonne formule pour nous, on a pu voir cette fourmilière de haut, prendre des photos, appuyer notre regard là où on voulait, sans déranger ni se sentir « pas à notre place ». Vraiment très chouette !

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En prévision des deux grands évènements à venir, ie la coupe de monde de football en 2014 et les JO en 2016, Rio a entrepris de « désarmer », de pacifier les favelas qui sont au cœur de la ville. A priori ça marche puisque beaucoup d’endroits sont plus surs, mais certains disent qu’après 2016, tout reviendra comme avant… A voir. C’est assez impressionnant effectivement de voir ses favelas partout, dans la ville, et non pas aux portes comme on pourrait le penser (et comme les bidonvilles en Indes par exemple).

 


Le soleil a pointé son nez pour notre dernier jour. Alors on en a profité pour retourner se balader, une dernière fois… On est allé fouler les marches des Escaliers Selarón, dans le quartier de Lapa, 215 marches revêtues de carreaux de faïence verts, jaunes, rouges.

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On va aussi retourner voir le Christ Rédempteur sous le soleil avant de prendre la route de l’aéroport… On ajoutera les quelques dernières photos de là-bas.

 

A suivre…

 

 

PS : 7 photos en plus dans l’album « Colombie ».

Encore un PS : photos du Brésil dans l’album du même nom.

Un dernier PS : ne perdez pas l’adresse du blog, il y aura encore un article, au retour…

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 00:47

 

Bonjour à tous,

 


Nous sommes arrivés en Colombie le 26 juin. Colombie, le pays de Fernando Botero, de Pablo Escobar, de Juan Valdez (celui qui a sa tête sur tous les paquets de café colombien destinés à l’exportation), de Shakira et bien d’autres. Bien au-delà de l’image négative qui lui colle à la peau, à cause des conflits armés ou de la drogue, la Colombie est un pays riche culturellement parlant et profite d’une diversité ethnique faisant de ce territoire une mosaïque de peuple fascinante. Blancs, Afro-colombiens, Métis, Créoles, Indiens, la population de ce pays est la plus diversifiée du continent américain.

 

 


Bien content d’avoir mis les pieds dans ce nouveau pays, nous sommes restés 4-5 jours à Bogota, la capitale, dans le quartier de la Candelaria (celui qui a apparemment beaucoup inspiré Botero !). Difficile à décrire, on n’arrive pas à dire si c’est une belle ville ou pas. On y voit de tout : de jolies bâtisses, de belles places, mais aussi des rues fades aux bâtiments défraichis. Mais elle nous a fait « tilt », on aimé passer du temps dans ses « calles » ou « carreras ».

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Nous sommes allés visiter la fondation du très célèbre peintre/sculpteur Botero, qui a fait don d’un grand nombre de ses œuvres à la ville. C’était doux, vraiment chouette ! On est aussi allé voir le musée de l’or, qui propose la plus grande collection d’objets pré-colombiens issus du précieux métal jamais réunis. Et puis on s’est perdu dans les rues, on est allé boire des bières ou de bons cafés par-ci par-là… Même si apparemment le meilleur du café est destiné à l’exportation, on en a trouve des succulents, et ça faisait… bien bien longtemps qu’on n’avait pas eu un bon goût de café dans la bouche !

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On a souvent aperçu dans la rue, notamment en début de soirée, des gens qui fouillent dans les poubelles, non pas pour y trouver à grignoter mais pour chercher du « recyclable ». Ces gens sont finalement les « trieurs » de la ville et leurs actions sont vitales sachant qu’aucun service de la municipalité ne s’en occupe. 

 

 


Nous avons ensuite décidé d’aller sur la côte Caraïbe, tout au nord du pays, à Carthagène des Indes (ainsi nommée pour la différencier de Carthagène d’Espagne)… Un nom qui fait rêver, une ville clé dans le fameux film « A la poursuite du diamant vert » (je n’ai pas retrouvé le site du tournage d’ailleurs…)!!

Un énorme changement par rapport à Bogota, le climat déjà et les gens… Il a fait extrêmement chaud et humide, alors qu’on avait nos polaires dans la capitale, et les gens sont beaucoup plus métissées ici.

Carthagène des Indes était à l’époque coloniale un port extrêmement important, qui servait notamment pour la traite des esclaves venus d’Afrique. Elle reçu d’ailleurs le terrible privilège, cependant hautement convoité, d’être un des centres officiels de la traite des esclaves (avec Veracruz au Mexique). Ceci permis à la ville d’amasser beaucoup d’argents et de voir construire de magnifiques résidences, qui font aujourd’hui encore le charme de Carthagène des Indes. Et ce n’est pas un mythe, son centre historique est effectivement magnifique, ses rues, ses places, ses couleurs partout, font des instants passés entres ces murs un véritable plaisir pour les yeux.

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On s’est aussi laissé émerveiller par les danses à fortes identité africaine, où les artistes s’en donnaient à cœur joie, malgré la lourdeur de l’air. Effectivement, la chaleur nous a prise de court… on n’était plus habitué nous, après avoir passé ces derniers mois sur les plateaux andins… Du coup, elle a pas mal diminué le rythme de nos journées ! Mais après tout, on est bientôt à la fin de notre voyage, alors le rythme qui ralentit c’est aussi un peu normal !

 

 


Nous sommes allés une journée sur l’île du Baru et sa plus célèbre plage, la « Playa Blanca ». Aller-retour en bateau avec les touristes colombiens… toute une histoire… Difficile à décrire, mais un indice peut-être : les beaufs existent aussi en Colombie, je dirai même qu’ils défendent bien l’appellation ! Mais quand on est à l’étranger, je trouve que tout est à découvrir, à voir. Alors c’était une nouvelle expérience !

Arrivés sur la fameuse plage… on a été un peu déçu… Il ne faisait pas très beau déjà donc ça n’a pas aidé, mais surtout on a trouvé que cette plage était « surexploitée »… Elle est splendide « à la base », mais n’est plus vierge du tout. Beaucoup de monde, beaucoup d’attractions proposées… Dommage donc. C’était quand même un joli tableau, je ne vais pas dire non plus le contraire, avec de l’eau chaude, du bleu claire sur les premiers mètres. Notre premier bain dans la mer des Caraïbes !

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Après quelques jours passés à Carthagène des Indes et ses alentours, nous avons rejoint le petit village de Taganga, un peu plus à l’est sur la côte.

On était dans un chouette endroit (à recommander d’ailleurs : la Casa de Felipe), super tranquille, de quoi bien se détendre pour nos derniers jours ou presque de vadrouille !

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La chaleur nous ayant suivi jusque là, nous avons voulu nous réfugier sur les pages alentours. Mais là encore, on était bien loin de l’image « Caraïbe ». Beaucoup de monde, donc beaucoup de déchets (parce que les gens balancent plastiques ou tout autres emballages des milliards de choses qu’ils consomment par-dessus leur épaule)… tellement visibles ! Le chemin qui nous a mené vers « une petite crique » un peu plus loin de la plage était jonché d’ordures. C’est pas des blagues !! Alors au moindre coup de vent, on retrouve un peu de tout dans l’eau… Autrement dit beaucoup beaucoup moins paradisiaque que prévu !!

Dans le village, les scènes d’enfants jouant dans l’eau ou les bateaux colorés amarrés au port étaient quand même intrigantes et joyeuses.

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Nous sommes retournés dans une autre petite plage les jours suivants, le WE étant passés, les gens partis, elle était plus chouette que celle du premier jour.

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On est ensuite rentré à Carthagène des Indes, avons déambulés à nouveau dans le centre historique et sommes retombés sur les danseurs endiablés. Une petite étape avant de rejoindre Bogota, une dernière fois.

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J-7… à suivre.

 

 

PS : Les photos sont dans l’album « Colombie ».  

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 03:32

Bonjour à tous,

 

Après cette mauvaise aventure de fouillage de sac qui nous a laissé un goût amer, nous avons pris une chambre à Puerto Lopez. On est allé le soir même au « commissariat » pour porter plainte, mais bon, on aurait mieux fait d’aller pisser dans un violon… Un des flics avait quand même l’air plus « impliqué » que les autres, dommage qu’on ne soit pas tombé sur lui tout de suite.

 

Le lendemain, on avait un tour prévu vers la « Isla de la Plata », plus communément appelé « les Galápagos du pauvre »… On était une 15aine, près à monter sur le bateau et à rejoindre l’île située à environ 1h30 des côtes. En route, on a eu la chance d’apercevoir des baleines à bosse : c’est le début de leur période d’accouplement !! L’une a sauté au loin, les autres nous ont montré leur partie dorsale, caudale, une nageoire par ci, une autre par là, un bout de partie ventrale blanche… C’était vraiment chouette, de quoi nous remonter le moral. Elles étaient vraiment impressionnantes, on ne lassait pas de les regarder. Dommage, je n’avais pas mes jumelles…

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En arrivant sur l’île, on a été accueilli par une tortue verte, youpi !! Une première pour nous !! L’île regorge d’oiseaux marins, pour notre plus grand plaisir. On est allé se balader et on a pu voir des fous à pieds bleus, des fous à pieds rouges, des fous de Nazca, des frégates superbes, des phaétons à bec rouge… C’était génial ! Les animaux ne nous déçoivent jamais (eux), ils sont toujours étonnants. C’est décidément le genre de journée qu’on aime.

030Un couple de fous à pieds bleus, le mâle a les plus petites pupilles.


 

Un jour de plus à Puerto Lopez, un peu à glander parce qu’il ne faisait pas très beau. On était encore avec Raph et Aurélie, nos amis belges, qui étaient avec nous dans le fameux bus.

 

Le lendemain, on est parti tous les deux vers Quito, une longue journée de bus, absolument pas direct, contrairement à ce qu’on nous avait dit. On s’est arrêté dans tous les bleds possibles, alors on sortait à tour de rôle pour vérifier les soutes et donc nos sacs… Parano ?

On est arrivé avec toutes nos affaires dans la deuxième capitale la plus haute d’Amérique de Sud. La ville est chouette, construite sur des collines.


Nous sommes allés visiter « la Mitad del Mundo », la fameuse ligne imaginaire qui sépare le Nord du Sud. On a pris les transports en commun locaux pour s’y rendre, c’était donc un peu long. C’était marrant de mettre un pied dans chaque hémisphère ! Mais en réalité la ligne ne passe pas exactement là, dixit les GPS… Elle passe en fait à quelques 240m, sur un site indien sacré édifié il y a plus de 1000 ans.

Nous sommes allés voir le musée Inti Nan, où passe « véritablement » cette fameuse ligne et avons assisté à des expériences étonnantes. Par exemple, lorsqu’on retire le bouchon dans un lavabo rempli d’eau (apparemment la force de Coriolis ne s’applique que pour des grands volumes d’eau) :

 - l’eau s’écoule « verticalement » lorsque le lavabo est placé sur la ligne ;

 - dans l’hémisphère Nord, c'est-à-dire à environ 1,5m de la ligne, l’eau s’écoule vers la droite dans le sens des aiguilles d’une montre ;

 - dans l’hémisphère Sud, c’est l’inverse !

Même phénomène concernant une sorte de girouette placée au Nord et au Sud : celle du Nord tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, celle du Sud tourne dans l’autre sens ! Dingue !

On a aussi appris qu’on est plus léger au pôle, de seulement 0,3% mais quand même (dû à la force centrifuge qui est plus importante ici qu’aux pôles) ! 

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Raph et aurélie nous ont rejoints à Quito le soir même, chouette ! On est allé tous les 4 le lendemain à Otavalo, pour le fameux grand marché du samedi. On y est allé en transports en commun, donc encore une fois assez long mais pas cher ! Mais alors là, vous n’allez pas le croire… Raph s’est rendu compte en sortant du bus qu’il lui manquait son appareil photo !!!! Non mais c’est une blague ! Le voleur a encore frappé… Putain ! Rien à faire, ça on s’en rappellait…

On est quand même allé sur le marché, qui proposait effectivement une quantité de jolis produits artisanaux ! Puis on est rentré à Quito, dépités.

 

Les soucis n’étaient pas terminés… le jour suivant, on s’est rendu compte avec Julien qu’ils nous manquaient 100 euros en liquide… impossible de savoir comment ils ont disparu… Est-ce qu’on a la poisse ? Pourtant on fait gaffe (même si là vous en doutez peut-être), mais on est manifestement tombé sur bien plus fort que nous ! Ah les saligots !

C’est dommage parce qu’on s’était refait une idée chouette du pays, des habitants, mais là on est déçu à nouveau. Alors certes, on ne généralise pas, quelle erreur ce serait, mais au même titre qu’on peut être charmé par un endroit pour quelque chose de subjectif, là on a une image erronée et mauvaise de ce coin du monde. C’est la goutte d’eau, on en a vraiment marre de se faire avoir, de se faire prendre pour un porte monnaie vivant, de se faire arnaquer… C’est plus drôle, c’est trop. C’est du matériel c’est sur, on n’a pas perdu nos photos ou des trucs irrécupérables de ce genre, mais c’est décevant, c’est révoltant. Disons qu’on aurait aimé découvrir l’Equateur sous une meilleure facette !

 

On est resté quelques jours à Quito, cette ville est jolie.

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On part demain pour la Colombie. Alors on y va en avion… c’est plus cher c’est certain, mais il nous faudrait environ 30h de bus pour rejoindre Bogota et on a envie d’arriver avec nos affaires. C’est surement « trop prudent », il faut garder à l’esprit que les vols n’arrivent pas tous les quatre matins, mais pour nous là c’était déjà beaucoup… Et puis on le sent pas alors on le fait pas !

On a vraiment hâte d’être en Colombie, ça a l’air super !

 

A suivre…


 

PS : Quelques photos de l’Equateur dans l’album du même nom.

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 23:51

Bonjour à tous,

 

Nos premiers pas en Equateur ratés… ! Ou comment passer une mauvaise journée, flirter avec l’envie de rentrer… ?

On a pris un bus local pour rejoindre Puerto Lopez depuis Guayaquil, jusque là tout va bien. Sauf qu’en descendant du bus, j’ai trouvé mon sac très très léger, bizarrement léger. Certes j’ai laissé pas mal d’affaires à Paris mais là c’était trop. Et bien oui je me suis fait fouiller mon sac… Bilan des courses : disque dur, jumelles, chargeur d’appareil photo, pochette, cranium en jeu de carte, sac à viande high tech, serviette (celle qui sèche le plus vite du monde), TOUTE ma trousse de toilette… Oh fait chiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiier !!! Je venais de refaire le plein de bonne crème qui sentent bon, j’avais des médicaments (notamment la pilule)… La MERDE.

On est parvenu à rattraper le bus, il y avait des flics pas loin alors ils sont venus… Mais là, rien. On était abasourdi devant l’inefficacité des flics et déconcerté par la mauvaise foi des gens du bus… ça a terminé de nous énerver ! Injustice !

J’enrageais de na pas pourvoir m’exprimer comme je voulais, je suis loin d’être bilingue espagnol ! Heureusement, on était avec un couple de belge (Raph et Aurélie), et lui parle très bien alors ce qui devait être dit à quand même été dit.

Alors oui j’aurai du mettre certains trucs dans mon petit sac à dos, sauf que si je devais y mettre tout ce qui est « précieux », il n’y aurait juste pas de place ! Et puis je ne partais pas du principe qu’on allait fouiller mon sac ! C’est lâche, ça m’éééééééééééééénerve !!!!!!

 

Alors voilà, on est dégouté, on a un gros coup de mou.

 

A suivre

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 00:47

Bonjour à tous,

 

Une semaine particulière vient de s’écouler…

Je suis rentrée en France pour quelques jours, plus ou moins incognito, pour passer un entretien. Alors oui ça fait « chero » la semaine, mais c’est un investissement professionnel ! Je suis donc arrivée à Paris (à 10253km de Lima) pour y passer quelques jours. Merci à ma logeuse, ma styliste et ma préparatrice pour cet entretien qui me faisait tant stresser, j’ai nommé Alice !!

Un aller-retour vers Bordeaux dans la journée de vendredi pour expliquer pourquoi je voulais faire le master de médiation des sciences à la rentrée 2012… Bien passé. Je coupe le suspens, j’ai appris que j’étais prise, youpi !! Je ne suis donc pas rentrée pour rien !

J’avoue que ça m’a fait très bizarre de rentrer comme ça, peu de temps, sachant que ça n’était pas « le vrai retour »… Mais c’était une parenthèse, le voyage continue, jusqu’au 21 juillet !

 


Pendant ce temps là… Julien est allé passer la semaine à Huaraz, une petite ville au cœur de la cordillère blanche.

« J’ai réalisé un de mes rêves en réalisant une ascension de deux jours… Le Vallunaraju, à 5686m !

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Je suis parti avec l’agence « Galaxia Expedition » (vraiment rien à redire, tant pour le matériel que pour le guide), et nous étions 6 en tout : 2 guides, un cuisinier, une australienne, une française et moi. Nous avons fait une marche d’approche le premier jour jusqu’au pied du glacier, à 4900m, où nous avons planté la tente. Levés le lendemain matin à 1h… et après un petit déjeuné, nous avons chaussé les crampons, c’était parti pour l’ascension ! 3h de marche plus tard, nous sommes arrivés au premier sommet, il faisait encore noir, dommage. Nous avons ensuite rejoint le deuxième sommet (à 5686m), pour le levé du soleil. Il faisait très froid mais la vue était hallucinante (soleil + pleine lune…).

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Nous sommes assez vite redescendu jusqu’au camp de base pour un nouveau petit déjeuné… Tout s’est très bien passé, mais j’ai eu mal au genou en redescendant… c’est chiant !

A cause de ça, j’ai du rester à Huaraz et n’ai pas pu faire d’autres sommets, je suis dégouté ! Mais ce n’est que parti remise !! »

 


On s’est retrouvé dimanche soir à l’aéroport de Lima. Bizarre d’avoir passé une semaine chacun de notre côté. Nous avons directement pris un bus de nuit pour rejoindre Trujillo, sur la côte au nord de Lima. Une jolie petite ville pleine de couleurs !

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Nos sommes allés visiter « Huaca de la Luna », ou temple de la Lune, datant de l’époque des « Mochicas ». Ces derniers ont vécu avant les Incas. Une visite très intéressante, encore une fois.

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Demain, nos partons en direction de l’Équateur...

 

Mais avant, voici notamment ce qu’on a pu retenir du Pérou :

 - 1 euro = 3,3 soles

 - le voyage à 4 avec Emilie et Hugo

 - notre première expérience au black jack

 - le « ceviche » (poisson mariné dans du jus de citron, avec oignons et coriandre) et la « chicha » (boisson traditionnelle rouge, sans alcool, à base de maïs violet)

 - le « pisco sour », façon péruvienne

 - la maçonnerie Inca

 - les Plaza de Armas, présentes dans toutes les villes

 - une première à 5686m

 - le confort des bus « Cruz del Sur »

 - les remontées fatigantes des dunes d’Ica

 - l’ « Inca Cola », soda national jaune fluo au goût de chewing-gum

 - la fameuse citadelle Inca, Machu Picchu

 - les bons jus de fruits au marché central

 - un cigare cubain, un coucher de soleil, le tout sur le toit de notre hôtel à Arequipa

 - le froid matinal en attendant les condors des Andes

 - les nombreuses parties de « trou du cul »

 

 

PS : Quelques photos supplémentaires dans l’album « Pérou ». Il n’y en a pas de Paris ni de Bordeaux !

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 20:41

Bonjour à tous,

 

Nous sommes entrés au Pérou le 14 mai, et avons rejoint Cuzco directement. Toujours avec nos amis Hugo et Emilie, avec qui on voyage maintenant depuis une 15aine de jours, et jusqu’à la fin du mois.

Cuzco est la ville la plus ancienne d’Amérique du Sud à avoir été habitée continuellement, ainsi que la capitale archéologique du continent. Elle fut le centre du pourvoir jusqu’à l’arrivée des conquistadors espagnols au XVIe siècle, avant qu’ils ne prennent Lima comme noyau.

 

Nous sommes arrivés tôt le matin et avons eu le privilège de voir la Plaza de Armas vide, elle n’était rien qu’à nous ! Une scène très différente de ce qu’on peut voir le reste de la journée où elle est littéralement bondée.

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Nous sommes restés 3 jours dans cette superbe ville à l’effet enchanteur, nous avons parcouru les rues pavées chargées d’histoire. Nous avons passé du temps pour boire des jus de fruits frais ou manger du ceviche de poisson ou de simples sandwichs au marché centrale, non pas que les têtes de vaches fraichement coupées nous attiraient tant que ça mais l’ambiance dans ce lieu de vie est définitivement particulière.

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Nous avons voulu visiter les ruines et musées qui témoignent de l’importance de l’époque Inca et de la place centrale de Cuzco dans cette culture. Mais, et voilà un « hic », le billet touristique coûtait super cher… C’est un bémol dans cette ville magique, l’afflux touristique hallucinant entraine des désagréments de ce genre… Bon on a pris ce billet, mais bon…

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De Cuzco, on peut rejoindre le fameux Machu Picchu et les centaines d’agences en ville nous le rappellent continuellement. On a beaucoup hésité entre y aller en train, en bus (plus long qu’en train mais moins cher), seuls ou avec une agence. On a hésité, on a cherché à droite à gauche et on a finalement choisi l’option 3 jours/2 nuits en bus avec une agence qui nous a paru pas trop mal. Le prix était correct pour ce qu’il incluait. Mais au final, on a eu que des emmerdes… Je m’explique…

Nous avons d’abord rejoint seul la ville d’Ollantaytambo, sur la route qui mène au Machu Picchu. Le mini van de l’agence devait nous prendre là le lendemain matin. Nous avions donc une journée pour visiter les immenses terrasses qui gardent les ruines Inca de la ville. C’était très chouette. Nous avons aussi rencontré un patron de restaurant super sympa, Rider. Il nous a bien aidés, il a été formidable et la nourriture qu’il propose est succulente.

Le lendemain matin, on était au RDV sur la place centrale, prêt à prendre notre mini van pour le Machu Picchu….

1er problème : on a attendu 2h avant que le van ne pointe son nez, mais ce n’était pas bien grave.

2e souci : le chauffeur désagréable roulait comme un dératé… Les gens du groupe (venus de différents pays d’Amérique latine et d’Europe) lui demandaient de lever le pied, la route étant recouverte de cailloux et bordé par un précipice effrayant sur la gauche. Bref, on a eu un accident !! On est rentré dans un taxi qui, lui, roulait doucement… Le flippe !!! En plus on était dégouté pour le taxi qui a eu l’air de tout perdre, je ne sais pas comment marche les assurances ici ??!!  On est remonté dans le van pour les quelques kilomètres qui nous restaient à parcourir, j’étais morte de trouille… On est arrivé à un point nommé « la station hydroélectrique » d’où on a marché pendant 2h30 pour rejoindre Aguas Calientes, la ville au pied du Machu Picchu.

3e souci : on a galéré pour avoir des chambres doublent comme prévu par notre super agence… Le soir même, nous avons rencontré les guides (un qui parlait anglais et l’autre espagnol, au choix) qui nous allaient nous accompagner le lendemain pour visiter la merveille du monde moderne.

4e problème : on avait RDV avec les guides à 6h30 tapante devant l’entrée du Machu Picchu. Tout le groupe était dans les « starting » à 6h, et on a attendu… on a attendu…il était 7h bien passé et les guides n’étaient toujours pas là ! On a décidé de reprendre et donc de repayer un guide, pour nous 4 (Hugo, Emilie, Julien et moi). On voulait quand même avoir des explications sur ce site fabuleux ! On a choisit un peu au pif mais là quand même on a de la chance...enfin! Elle s'appelle Lisebeth, elle est péruvienne et parle français. Elle a été SUPER !! Donc dans tout ce bordel, on a eu une chouette visite de ce site, inconnu des conquistadors jusqu’à sa découverte en 1911 par l’historien américain Hiram Bingham (guidé par les habitants du coin). On a adoré! Merci Lisebeth ! Elle nous a expliqué pleins de choses, pleins d’anecdotes très intéressantes et ça a participé sans aucun doute à notre émerveillement envers ce lieu mystérieux. Et pourtant, les choses avaient très mal commencées !

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Nous sommes aussi montés en haut du Wayna Picchu, d’où nous avions une vue différente du site.

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En ce qui concerne notre retour vers Cuzco, hors de question de le refaire en bus… alors on a pris le train, le trajet était magnifique soit dit en passant ! On s’est arrêté à Ollantaytambo pour raconter tout ça à notre pote Rider et on est rentré à Cuzco pour aller parler aux gens de notre agence… Je ne comprends toujours pas comment une agence peut aussi mal s’organiser pour tout rater comme ça été le cas !

Bref, on s’est expliqué, on a récupéré un peu de sous… Fin de l’histoire.

Finalement, c’est dans les moments les plus galères qu’on rencontre des gens qui nous marquent et c’est ça qu’on retient. Enfin, là on l’a quand même encore un peu en travers, mais c’est ça qu’on retiendra !

 

 

On a ensuite pris la route pour Arequipa, surnommé la cité blanche. On s’est baladé dans les rues et les places de cette jolie ville. On a notamment visité le musée de Juanita, une jeune Inca sacrifiée il y a quelques 500 ans au sommet du volcan Nevado Ampato. C’était super intéressant, avec en prime à la fin du musée… le corps gelé encore intact de la jeune fille. Les Incas vénéraient les montagnes presque comme des dieux et sacrifiaient des humains, en particulier des enfants. Ces offrandes avaient pour but de se prémunir des avalanches, éruptions volcaniques ou autres catastrophes climatiques.

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Un site important à visiter dans les environs d’Arequipa est le Canyon del Colca. On n’avait pas envie de reprendre une agence pour nous y rendre, alors on y est allé seul. On s’est arrêté à Chivay, puis à Yanque, où nous avons fait une autre jolie rencontre, Gloria. Directrice du jardin d’enfant du village, elle nous a indiqué une chouette balade à Yanque, des sources d’eaux chaudes où on est allé se baigner. Elle nous a aussi bien aidés pour nous rendre à Cruz del Condor, le point de vue d’où on peut apercevoir ces grands oiseaux du même nom.

Nous sommes arrivés sur le site à 6h du matin, après 1h30 debout dans un bus bondé. Il faisait un froid de canard, mais on était tout seul dans ce décor hallucinant, en haut de ce canyon deux fois plus grand que le Grand Canyon du Colorado, aux Etats-Unis. On a pu apercevoir les premiers condors vers 7h du matin, pour notre plus grande satisfaction. Ces oiseaux sont géants et majestueux. On en a vu en plein vol, mais aussi posé sur un rocher, « en famille ». Super chouette ! Nous sommes rentrés à Arequipa le soir même.

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Un condor des andes mâle en plein vol. Le mâle a une crète sur la tête, ce qui le distingue de la femelle.

 

 

Une dernière journée à Arequipa avant de prendre un bus de nuit pour Ica, ou plus précisément pour Huacachina, une petite oasis entourée de hautes dunes de sable et située juste autour d’une petite lagune. Nous nous sommes arrêtés là une journée, pour s’essayer au « sandboard ». C’était marrant, mais super dur de remonter à pieds après une descente… C’est pour ça que j’en ai fait qu’une seule ! Julien et Hugo eux ont été plus assidus !

Bon alors, je casse un peu le tableau… mais il y avait plein de sacs plastiques dans les dunes… On était un peu déçu, ou énervé de voir que « tout le monde s’en fou »… Ce lieu si spécial, si gâté par la nature pourrait être un peu plus soigné. On ne va pas rentrer maintenant dans ce long débat qu’est le respect de l’environnement mais bon, c’était dommage.

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On a ensuite pris la route jusqu’à Lima, la dernière étape pour nos amis Hugo et Emilie… On a passé avec eux deux jours bien sympa dans cette ville immense. On est même allé jouer au Casino ! On avait l’impression d’être à Las Vegas ! On a eu de la chance au Black Jack, on a même été en positif, mais ensuite on a tout perdu… Bon on pas joué beaucoup évidemment, donc c’était pas bien grave, on s’est bien marré !

Hugo et Emilie sont partis le 31 mai, c’était la fin d’un mois passé à 4… dur dur. C’était vraiment génial, on est super content de vous avoir trouvé sur notre route ! A refaire !

 

Nous on est toujours à Lima… A suivre…

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PS : Les photos sont dans l’album « Pérou ».

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 17:00

Bonjour à tous,

 

Aux dernières nouvelles, on devait partir de Sucre en bus de nuit pour rejoindre La Paz… Un bus dit « Cama », une sorte de première classe, avec 3 sièges et un couloir sur la largeur du bus, plutôt confortable donc. Mais c’était sans compter les blocages qui paralysent tout le pays ou presque ! Plusieurs corps de métiers se sont mis en grève et ont décidé de bloquer l’entrée et la sortie des villes principales. Pourquoi ? Les médecins ne veulent pas travailler 8h par jour mais rester à 6h, les chauffeurs de bus veulent augmenter le prix des billets, les métallurgistes revendiquent je ne sais quoi mais bloquent eux aussi… Chacun prend la suite de l’autre de sorte que le blocus reste long !

Alors dans notre cas… on a pris le bus de nuit en pensant se réveiller comme des fleurs à La Paz. Mais le bus s’est immobilisé vers minuit, sans qu’on ne comprenne trop pourquoi ni que personne ne nous donnent d’explications… D’un autre côté, à moitié en train de s’endormir, on aurait pu croire que l’immobilisation était pour la pause pipi du chauffeur ! Vers 2h du matin, on a compris qu’on était bloqué… à Potosi ! Et oui nous n’étions qu’à 3h de route de Sucre, la ville qu’on vient de quitter. Il fait froid dans le bus, le chauffeur s’est barré dormir je ne sais pas où et a laissé la porte ouverte, sympa ! On n’avait rien d’autre à faire à cette heure là, au milieu de rien, que d’essayer de continuer à dormir et d’attendre le lendemain matin…

Quand le soleil s’est levé, on est sorti en essayant de savoir si le blocage allait durer plusieurs heures, plusieurs jours, si on avait une chance de repartir. On a finalement décidé de traverser à pied le barrage et d’aller voir si de l’autre côté il y avait d’autres bus qui par hasard allaient à La Paz. On a mis environ 30 bonnes minutes pour rejoindre l’autre côté, on avait l’impression d’être des réfugiés qui devaient fuir. Des genres de petits campements s’étaient aménagés, des points de nourriture s’étaient formés… Vraiment étrange !

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 On a eu une chance folle en atteignant le bout du barrage parce qu’on a trouvé un bus qui partait à La Paz. Youpi !! On n’était pas dans un « cama » cette fois, mais bon on était trop content de continuer la route et de ne pas rester bloqué !

Nous sommes arrivés vers 20h à destination après une longue journée de bus.


Nous avons déambulé dans les rues, les places de La Paz le lendemain matin. Cette ville a un « truc » qui nous a plu. Ça vit, ça grouille, on trouve des vendeurs de tout partout, les rues en pentes ajoutent un plus à l’ambiance de la ville.

Revendications obligent, il y avait des manifestations dans divers endroits de la ville, des bruits de pétards et bien sûr pas mal de policiers.

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On a déjeuné au marché central pour 8 bolivianos, soir environ 80 centimes d’euros… En plus c’était super bon ! Décidément la Bolivie est un pays pas cher ! Ensuite, on est allé visiter le musée de la Coca, on est allé au marché aux sorcières… la où on peut trouver des fœtus de lama pour nous porter chance…

En fin de journée, on est allé vers un des points hauts de la ville pour admirer à quelle point elle s’étend. Les sommets à plus de 6000m en arrière plan ajoutaient du piquant au spectacle !

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Le lendemain, nous sommes allés dévaler en VTT la « route de la mort »… 64km de descente, depuis 4640m jusqu’à 1295m ! On était 7 avec un guide, Juan. C’était vraiment super sympa, on a eu bien froid au départ mais au fur et à mesure qu’on perdait de l’altitude, non seulement l’air se réchauffait mais la végétation changeait devenant presque tropicale. Un minibus nous suivait tout le long du trajet, avec notamment un vélo de rechange au cas où. La descente n’était pas difficile en soit, il ne fallait juste pas se planter... parce que tout le long ou presque, on avait à notre gauche un bon ravin bien profond… Tout s’est bien déroulé, on a passé une chouette journée ! On est rentré le soir à La Paz crevé mais super content de cette journée des plus originales ! Et on a eu un tee-shirt en prime !

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Journée tranquille le lendemain, repos. On est resté « dans notre quartier ». On a bu un coup avec Hanna, une fille qu’on avait rencontrée à San Pedro de Atacama au Chili. C’était super chouette de la revoir !!  


 

Nous sommes ensuite partis vers la « Isla del Sol » rejoindre nos compagnons de route Hugo et Emilie qui y étaient depuis la veille. Cette petite île d’une superficie de 14,3km2 est le véritable centre de la mythologie inca. C’est d’ici que serait partis Manco Capac, le premier empereur du peuple inca, pour fonder la cité de Cuzco dans l’actuel Pérou.

Elle est située sur le lac Titicaca, plus haut lac navigable du monde, avec une altitude de 3812m. Il se partage entre la Bolivie et le Pérou et comprend 41 îles.

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On a pris un bus jusqu’à Copacabana puis un bateau qui faisait du 2 à l’heure et qui puait l’essence, et nous sommes arrivés sur ce petit coin de paradis. On a dû monter pendant une 20aine de minutes avant d’atteindre notre petite auberge tout là-haut perchée ! Autant on est acclimaté depuis le temps qu’on est à des altitudes qui frôlent les 4000m, autant on n’a pas l’impression de l’être lors d’un effort physique comme celui là. C’était super dur, on était très essoufflés, enfin surtout moi… 

Arrivés en haut, on avait une vue splendide sur le lac, sur les hauts sommets enneigés, les d’autres îles… une sensation d’apaisement et de sérénité. On est allé voir le coucher du soleil depuis un point de vue un peu plus loin sur l’île, c’était vraiment chouette.

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On s’est fait un bon repas tous les 4 (Hugo, Emilie et nous deux) avec du bon vin (chilien) et du pisco sour pour fêter notre dernière soirée en Bolivie…

Le lendemain, on a pris un petit déjeuner sur la terrasse devant une vue à couper le souffle puis on est partis marcher un peu.

On a repris le bateau le plus lent du monde dans l’après midi puis avons attrapé un bus (cama) pour rejoindre le Pérou…

 

A suivre…

 

 

Avant de refermer le chapitre « Bolivie », voici notamment ce qu’on a retenu… attention retour en arrière… du Chili :

 - 1 euro = 640 pesos chiliens

 - la visite de Sophie et Manon

 - les rues abruptes et les fresques de Valparaiso

 - la super visite guidée de Valparaiso

 - le Licancabur, semblant surveiller San Pedro de Atacama

 - le séjour inoubliable à La Rose d’Atacama

 - les excursions avec Santiago et Emilie

 - première fois à 4800m d’altitude

 - les empañadas et tartes au citron de chez Carmen

 - notre rencontre avec le désert

 - la balade en vélo dans la vallée de la Lune

 - le salar d’Atacama et celui de Tara

 - le pisco sour

 - les sommets à 6000m autour de nous

 - l’air sec de l’altitude et l’essoufflement

 - les rues en terre de San Pedro

 - la nuit des étoiles et l’observation de Saturne

 - les flamands, lamas, vigognes et alpagas

 - la baignade un peu fraîche à 4300m d’altitude

 

Et de la Bolivie :

 - 1 euro = 9 bolivianos

 - l’expédition de 3 jours dans le Sud Lipez et le salar d’Uyuni

 - la rencontre d’Emilie et Hugo

 - le lever du soleil dans le salar d’Uyuni

 - les manifestations bloquant la sortie des villes

 - notre passage à 5000m d’altitude, nouveau record

 - les deux grosses tresses brunes des boliviennes

 - la descente de la mort en VTT

 - la rencontre avec les mineurs de Potosi

 - le super bon resto de l’alliance française à Sucre

 - les 24h interminables et pas prévues pour rejoindre La Paz depuis Sucre

 - la vie dans la rue à La Paz

 - la superposition des jupons des boliviennes

 - le coucher de soleil sur le lac Titicaca

 - les feuilles de coca que les boliviens chiquent

 - les jus d’orange pressé dans la rue pour 3 bolivianos

 - l’alcool à 96°C que boivent les mineurs

 - les couleurs vives des tissus

 

 

PS : La suite des photos dans l’album « Bolivie ».

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 18:07

Bonjour à tous,

 

Nous avons quitté San Pedro de Atacama pour rejoindre la Bolivie voisine, de l’autre côté du volcan Licancabur, fin avril. Un nouveau pays, de nouvelles découvertes.

La Bolivie est grande comme 2 fois la France et est classée 100ème dans la liste des pays les plus riches du monde… Les sols de ce pays abondent d’argent, d’étain, de gaz naturel ou encore de lithium, pourtant le taux de pauvreté y est de 60%.

 

Nous sommes entrés dans le pays en passant par un poste frontière au milieu de nulle part, et avions comme première destination le « salar de Uyuni »…

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On s’est reparti dans des 4X4 à 6. Nous étions avec 2 coréennes et un couple de français super sympa, Emilie et Hugo. Notre guide Vico, diminutif de Vicente, a grandement participé à la bonne ambiance et à la réussite de ces trois jours. On a décidément beaucoup de chance avec les guides !

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C’était parti pour 3 jours à travers le Sud Lipez. Nous avons vu des lacs magnifiques, notamment la « laguna blanca » et la « laguna verde » et des geysers. Une belle journée, avec une bonne ressemblance des paysages avec ceux du Chili que nous venions de quitter. On a dormi le soir même dans un genre d’hôtel au bord de la magnifique « laguna colorada » et de ses flamands. Pas de chauffage dans ce bâtiment, -15 °C dehors… dormir habillé était une obligation !

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Deuxième jour, nous avons continué notre route, nous avons traversé un premier désert de sel, nous nous sommes baladés au milieu de formations volcaniques en forme de rochers posés au milieu du désert. On a même pique-niqué devant un volcan fumant. Deuxième nuit dans un hôtel de sel… fait de briques de sel, sol en sel, étonnant !

Ces deux jours ont été très chouette, il n’y a absolument pas à revenir là-dessus, mais on a trouvé que c’était un peu trop « touristique ». On était en effet plusieurs 4X4 à se suivre et on avait un peu l’impression de tous prendre les mêmes photos… Bref. Ça nous montre à quel point on a eu de la chance lors des excursions à San Pedro au Chili…

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Le troisième jour a été différent, nous avons roulé tout seul, au milieu du salar… Nous nous sommes réveillés à l’aube le lendemain pour aller admirer le lever du soleil. On était excité comme des puces à l’idée de poser le pied sur le plus grand désert de sel de la planète ! Nous avons eu la chance de voir le salar en version « sous l’eau » et bien sur en version sec. Les grosses pluies de février en ont en effet inondé une partie, nous permettant de voir les quelques reliefs alentours se refléter dans la fine couche d’eau qui recouvrait ce désert blanc. La partie sèche était également hallucinante. L’impression d’être sur la banquise… du blanc à perte de vue. Le sol était craquelé, on distinguait très bien des hexagones blancs dessinés dans le sel. On est resté assez longtemps au milieu de rien, on a savouré, on a pris des photos… Le soleil nous chauffait, c’était un chouette moment ! Nous sommes ensuite passés vers des sortes de monticules de sel, que les travailleurs enchainent… en gagnant 4 à 6 bolivianos (soir environ 40 à 60 centimes d’euros…) par tonnes de sel ramassées !

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Nous avons ensuite atteint la ville d’Uyuni… Et merde les sacs plastiques sont revenus ! On pensait les avoir semé en Asie mais on les retrouve ici, aux abords de la ville…

On a visité un cimetière de train… sans intérêts et on s’est posé dans la ville pour la fin de la journée et la nuit. C’était assez mort, même complètement, mais on va dire que c’est parce qu’on était un dimanche…

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Nous avons pris la direction de Potosí le lendemain matin. Quelques heures de bus à travers un paysage très sec, parsemé de lamas ou autres alpagas, et nous sommes arrivés dans cette jolie ville perchée à 4090 m d’altitude. C’est la ville de plus de 100000 habitants la plus haute du monde, devant Lhassa !

Nous avons retrouvé Cécile et Sylvain qu’on avait rencontré au nord du Chili, et Emilie et Hugo, nos deux amis du salar d’Uyuni s’y sont arrêtés aussi. On a donc arpenté Potosí à 6, la plupart du temps. On est allé visiter la cathédrale, le couvent Sainte Thérèse aujourd’hui transformé en musée et on s’est bien sur baladé dans les rues, les places de la ville.

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On est aussi allé visiter l’antre du « cerro Rico »... Cette célèbre montagne rouge surplombe la ville et en a fait sa célébrité. Elle regorge… ou regorgeait d’argent, et a commencé à être exploité dès 1545. Les recherches continuent de nos jours, dans des conditions toujours « d’époque »… Des milliers d’hommes essaient encore de dégoter le ponpon dans les 200 mines du cerro Rico.

On est parti à 5 avec notre guide Diego (Maradona dit-il !), un ancien mineur qui fait « visiter » les mines aux touristes pendant la saison adéquate. 1er arrêt, on nous a « habillé » pour entrer dans la mine, prêté des bottes et un casque avec une frontale. 2ème arrêt, on a acheté des « cadeaux » pour les mineurs, à savoir un bâton de dynamite, du jus de fruit et bien évidemment un sachet de feuilles de coca. Les mineurs mâchent ces feuilles TOUTE la journée. Elles font office de repas et leur permettent de résister à la fatigue, à la faim… Il faut savoir que l’espérance de vie pour un homme travaillant dans une mine est en moyenne de 45 ans, contre 75-80 à l’extérieur...

3ème arrêt, on a visité une sorte d’usine d’extraction de l’argent. Les bouts de roche durement ramené du cerro Rico passent dans des bains (de calcium, de cyanure…) qui ont pour but de séparer les différents minerais. Les eaux usées sont déversées… sur place…

Un bouchon d’alcool à 96°C et c’était parti pour 2h dans la mine. Dès notre entrée, on avait l’impression d’être dans Germinal. Déjà les odeurs et la poussière nous prenaient à la gorge, notre respiration était plus difficile. La température a rapidement augmenté, faisant de ces couloirs un enfer. Les mineurs qu’on croisait étaient transpirants, relativement maigres et mâchaient des feuilles de coca. Assez vite, les 3 autres personnes qui étaient avec nous dans le groupe ont décidé d’en rester là, on a donc continué tous les deux avec Diego. On est passé par des endroits étroits où il fallait ramper, on a du « escalader » pour monter / descendre dans les différents niveaux de la mine. Pendant ces deux heures, on a rencontré Isidoro, un homme de 67 ans (un record ?!) qui est ici depuis au moins 20 ans. Il travaille tous les jours, puisqu’un jour « off » est un jour non payé… On s’est ensuite arrêté auprès de 2 hommes, dont l’un avait 22 ans et était là depuis un an seulement. Ils pelletaient des bouts de roche, les mettaient dans des sacs de 200kg… Un travail exténuant… Puis on a fait une pause avec 3 hommes qui cassaient à l’aide d’une sorte de petite masse des bouts de roche pour y séparer l’argent du reste. Dernière visite avant de remonter à la surface et de respirer profondément à nouveau… on est allé voir « El Tío », déité protectrice des mineurs à qui ils offrent coca, alcool ou cigarette.

Enfin, nous sommes sortis dehors, avec un sentiment étrange dans la tête… Comment de telles conditions de travail peuvent-elles encore exister ? En tout cas, ce genre d’expérience remet sérieusement les idées en place, nous fait nous rendre compte de la chance qu’on a… Chapeau bas messieurs… !

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Nous sommes partis le soir même et avons perdu de l’altitude pour rejoindre Sucre, à 2790 m. Toujours à 6 la plupart du temps, nous avons sillonné les rues de cette jolie cité blanche, capitale constitutionnelle du pays. Nous sommes allés vers un point de vue, où nous avons pu voir la ville de haut. On a aussi visité le musée « casa de la libertad », où s’est réunie en août 1825 l’assemblée qui déclara l’indépendance de la Bolivie. Un endroit rempli d’histoire !

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Le lendemain, nous sommes allés dans le village de Tarabuco, célèbre pour son marché du dimanche. Une avalanche de tissus et de couleurs… chouette !

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Un petit bémol… des sortes de grèves sont en train de se mettre en place, on avait déjà un peu senti ça à Potosí. Plusieurs revendications, les chauffeurs de bus veulent augmenter le tarif des billets, les professionnels de la santé veulent travailler moins d’heures… Du coup, nous étions bloqués dans la ville ce lundi. Rien de grave, on est allé jouer aux cartes dans le parc Bolivar, on a bu des coups…

Aujourd’hui, nous sommes mardi 8 mai et si tout va bien, on part ce soir en bus direction La Paz…

 

A suivre…

 

PS : Les photos sont déjà dans l’album « Bolivie » !

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 23:21

Bonjour à tous,

 

Que de choses à raconter, je ne sais pas par où commencer…

Nos premiers pas en Amérique du Sud… nous avons pris l’avion depuis Auckland pour rejoindre Santiago, la capitale du Chili, le 16 avril. Là, une grosse coïncidence, on a retrouvé un rang devant nous un pote qui voyage aussi pendant un long moment, avec sa copine. C’était vraiment surprenant de tomber nez à nez là, dans cet avion…

Nous avons atterri à Santiago juste avant l’arrivée de Sophie et Manon, la mère et la sœur de Julien, notre 4ème visite (et dernière ? à voir avec la team Dudu…). On a donc pu les accueillir, c’était quand même mieux que si elles étaient arrivées avant nous !

C’était parti pour une 15aine de jours au Chili. Cet étroit couloir de terre de quelques 4300km de long pour 200km de large (en moyenne) est bordé par la côte Pacifique à l’Ouest et par la géante cordillère des Andes à l’est. Selon des études faites en 2010, le Chili est classé pays le plus développé de l’Amérique du Sud, mais aussi le plus démocratique et le moins corrompu.

 

Nous avons rejoint notre auberge pour la nuit et on s’est baladé dans les rues de la ville. Première nuit dans cette région du monde… et nous avons senti un tremblement de terre ! Vers 1h du matin, la terre a tremblé, un bruit lourd, une sorte de grondements nous a tenus sur le qui-vive pendant 1 minute environ… Mes boucles d’oreilles sont même tombées de la table de nuit ! Mais pas de dégâts, juste une étrange sensation, déjà gravée dans nos mémoires… Le Chili se situe dans une zone sismique et volcanique, la plaque pacifique Nazca ne cesse en effet de pousser la plaque sud-américaine supportant le continent, d’environ 1cm par an.

 

Nous sommes partis dès le lendemain en bus en direction de Valparaiso, au nord ouest de Santiago, la ville des artistes… Nous avons passé 3 jours superbes dans cette ville étonnante. Les ruelles en pentes, les maisons colorées, les fresques un peu partout donnent à la ville une ambiance très spéciale, qu’on a beaucoup beaucoup aimée ! On avait envie de prendre des photos tout le temps ! Nous avons parcouru les rues à pieds ou en empruntant les fameux funiculaires pour rejoindre les différents quartiers en hauteur. Nous avons notamment visité une des maisons du célèbre poète chilien Pablo Neruda, sur les hauteurs de la ville. On a également fait une visite de la ville avec une « Portenos » (c’est comme ça qu’on appelle les gens d’ici), littéralement amoureuse de sa ville, enthousiaste, elle était super ! Elle nous a raconté plein d’anecdotes, mêlant histoire du pays et histoires personnelles ! Un gros coup de cœur pour cet endroit, même si dans pas mal de coin de rues, l’odeur de la pisse est assez désagréable…

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Retour à la capitale pour y passer 2 jours. Balades, visite d’une autre maison de Pablo Neruda, petites bières, vue sur la capitale depuis le « Cerro San Cristobal », dominé par une vierge géante. Une chouette ville où il fait bon rester quelques jours malgré ce qu’en disent certains guides.

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Deuxième parti du séjour, nous avons pris l’avion vers le nord du Chili, destination San Pedro de Atacama… 2400m d’altitude, une oasis au milieu du désert atacamène, au pied de la cordillère des Andes et notamment du volcan sacré « Licancabur » qui se reconnaît facilement de part sa forme conique parfaite. Nous étions au cœur de l’altiplano, qui signifie « plaine d’altitude » en espagnol. Ce haut plateau s’élève a une moyenne de 3300m et s’étend sur 4 pays : l’Argentine, la Bolivie, le Pérou et le Chili. Alors là, un décor à couper le souffle, une merveille. Je sais que ce n’est pas la première fois qu’on dit qu’on reste bouche bée ou que ce sont les plus beaux paysages qu’on ait eu la chance de voir… mais là on est obligé ! Un désert rosé, salé à perte de vue, avec en toile de fond l’immense cordillère des Andes et ses sommets enneigées nous a accroché le sourire aux lèvres pour tout le reste de notre séjour dans cette contrée ! Contrairement à ce que l’on pensait, ces neiges ne sont pas éternelles (même si la majorité de ces sommets culminent à plus de 6000m), mais dues aux pluies bizarrement importantes du mois de février.

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Nous avons rejoint notre hôtel pour les 6 nuits à venir, « La Rose de Atacama ». Tenu par des français, ce petit coin de paradis est situé dans le centre du village. On dit souvent qu’en voyageant, on n’a pas envie de croiser des français, mais là c’était vraiment super. Pratiquement tous les habitants de La Rose étaient français. On s’est fait un chouette groupe, avec qui on a participé aux « excursions » proposées par La Rose (j’en parlerai un peu plus bas). Une super ambiance, l’impression d’être comme à la maison ! La première après-midi, nous sommes allés nous baladés tous les 4 vers « Pukara de Quitor » (ruines d’un ancien fort datant d’avant les incas), à quelques kilomètres du village. Dès le lendemain, nous avons loué des vélos et sommes partis vers la «Valle de la Luna »… Oh là là, que c’est beau ! Le luxe, c’est qu’on était que tous les 4, on n’a croisé personne ou presque, alors que cet endroit est envahi de minibus au couché du soleil. Quelle chance ! Nous avons pédalé au milieu des dunes de sable, des formations étonnantes de sable / sel… 

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Le jour suivant, nous avons commencé notre série d’excursions (3 en tout) exceptionnelles dans les environs, avec retour «à la maison » tous les soirs. Nous avons eu deux guides différents, Emilie (une bretonne intelligente et enthousiaste qui est venue s’installer ici) et Santiago (un parfait orateur qui est venu vivre en France avec sa famille en 1973 au moment de la triste époque de Pinochet, et qui est revenu dans son pays natal il y a une 15aine d’années), deux manières de présenter les choses, mais une même passion de cette nature hallucinante et de ce pays. Ils nous ont tous les deux donné l’envie d’en découvrir plus, d’en savoir plus.

Première expédition : « Lagunas Atliplanicas », avec Emilie. Nous sommes partis à 10h du matin, à 10 avec pour destination finale des lacs à quelques 4100-4200m d’altitude ! Nous avons fait une halte au milieu du « salar de Atacama », à la « laguna Chaxa », un désert de sel avec quelques flamands… majestueux. Après un barbecue au milieu du désert avec viandes, salades et vin chilien…  nous avons atteint la « laguna Miscanti » et la « laguna Miniques » et sommes restés émerveillés devant ces lacs bleus azures si haut perchés. Nous nous sommes arrêtés au village de Toconao avant de revenir à la base. Une belle journée… qui a continué puisque nous sommes allés faire un tour astronomique… Le désert d’Atacama est fameux pour être une lucarne vers les étoiles, notamment parce que l’humidité peut s’approcher du zéro à certains endroits. C’était parti pour quelques heures la tête vers le haut, à écouter ce français drôle et amoureux des étoiles nous monter des constellations, des planètes, nous expliquer comment ça marche ! C’était vraiment chouette ! On a même pu apercevoir Saturne et son anneau, à travers un télescope de professionnel.  

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Deuxième expédition : « Salar de Tara », avec Santiago. Nous étions 10 de nouveaux, certains étaient aussi avec nous la veille. Le temps était incertain quand nous sommes partis, mais nous avons voulu tenter le coup. Après avoir passé un col à 4800m… on s’est arrêté au milieu du désert, ou plutôt au milieu d’immenses formations volcaniques des plus étonnantes. Le vent et le froid nous ont suivi tout au long de la journée, mais ça a participé à l’ambiance très spéciale de cette excursion, tant pour les paysages que pour l’entente du groupe. Nous avons ensuite fait un chouette pique-nique à l’abri, arrosé de vin chilien, avant de continuer notre route au milieu du désert. Cette fois encore, on n’a croisé aucun autre groupe de touristes, on était seul, pour notre plus grand bonheur ! Nous nous sommes baladés ensuite au milieu de « cathédrales », sortes de falaises ou formations volcaniques accolées les unes aux autres. On a pu apercevoir quelques vigognes, ces camélidés qui sont capables de vivre à des altitudes extrêmes. Un bon moyen d’avoir une idée de l’altitude à laquelle on se trouve est d’observer la végétation. Autour de 4000m, on trouve des sortes de touffes d’herbes un peu partout, alors qu’au dessus de 4500m, plus rien ne pousse… Santiago nous a parlé du Chili, de sa politique passée et actuelle, de sa géographie ou encore de ses habitants avec dynamisme, enthousiasme, et en utilisant parfois un ton théâtral qui nous fixait l’attention. C’était vraiment intéressant et interactif, beaucoup plus qu’une expédition classique ! Merci ! Nous sommes ensuite revenus à La Rose, des images pleins la tête, le sourire toujours accroché aux lèvres et l’impression d’être allé au bout du monde pour la journée.  

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Troisième expédition : « Geysers del Tatio », avec Santiago. Nous sommes partis à 16, à 5h du matin… Dur dur de se lever si tôt mais le reste de la journée allait en valoir largement la peine. Nous avons dormi 2h dans le bus avant d’arrivée devant ces geysers, et où la température était de -9,6°C… Les geysers atteignent 85°C et c’est cette différence de température avec l’extérieure qui est étonnante. Nous avons pris un petit déjeuner devant ces phénomènes naturels impressionnants, en attendant que le soleil ne daigne se lever et nous réchauffer !  Une fois qu’il a pointé son nez, l’air est devenu plus agréable (0°C)… au point que nous sommes allés nous baigner… dans des sources pas si chaudes que ça… Mais c’était vraiment marrant de se baigner au milieu de ce décor. J’avoue que l’épisode sorti de l’eau + rhabillage était quand même difficile ! Nous sommes ensuite allés dans un petit village où j’ai gouté une brochette de Lama… une viande pauvre en gras et en cholestérol très bonne ! Pour finir, nous avons rejoint un petit point d’eau au milieu de nulle part où les alentours sont colonisés par des cactus géant. Ces derniers grandissent d’environ 1cm tous les ans et le plus grand que nous ayons vu fait une 10aine de mètres !! Impressionnant !

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Nous sommes rentrés à La Rose en début d’après-midi et avons profité de ce moment libre pour nous reposer, nous balader un peu dans le village. Le soir même, on est allé boire des « pisco sour » (boisson typique, faite à base d’eau de vie de raisin) avec des gens de notre groupe. L’ambiance était vraiment sympa !

 

Le lendemain matin, nous sommes allés tous les 4 à la « Valle de la Muerte »… à cheval ! 3h dans un décor de rêve… Les 3 autres étaient des initiés, surtout Manon qui est carrément une pro, mais pour moi c’était l’une des première fois. J’ai du faire un tour ou deux de poney quand j’étais petite, mais mon expérience équestre s’arrête là… Alors autant dire que ces 3h ont été plutôt tape-cul de mon côté… Mais c’était une chouette expérience !

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Sophie et Manon sont parties le lendemain vers Santiago puis le France. Merci d’être venu partager tous ces fabuleux paysages avec nous, d’avoir parcouru avec nous un bout de chemin.

 

Nous sommes depuis quelques jours en Bolivie. La connexion extrêmement lente nous a un peu décalés par rapport à cet article… désolée ! 

A suivre…

 

PS : Les photos arrivent le plus vite possible… La connexion ici en Bolivie est carrément lente… On fait au mieux…

 

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